La bras de Pearl la faisait souffrir, elle n’écoutait plus sa tante, elle hurlait tout en appuyant de toutes ses forces sur le boutons pour appeler les infirmières. Que lui arrivait-il ? La douleur se répandait dans tout son bras, puis dans son épaule et enfin dans son corps entier, elle ne sentait plus rien et tout à la fois, il fallait que quelqu’un fasse quelque chose et surtout très vite !!! Les docteurs entrèrent dans la chambre de Pearl et demandèrent à Phoebe de partir tout en donnant une piqûre de calmant à la jeune sorcière qui souffrait décidemment de plus en plus. La mère de la belle n’y était décidemment pas allé de main morte, mais pourquoi tout devait arriver en même temps… La belle brunette sombra alors dans l’inconscient et ferma les yeux pour ne plus rien entendre. La tante de celle-ci partit tout en se disant qu’elle reviendrait la voir plus tard ou le lendemain, mais quelque chose, un pressentiment ou autre, disait à la jeune femme que c’était quelque chose de totalement différent qui allait se produire dans cet hôpital dans les heures à venir.

Quelques heures plus tard la sorcière fut reconduite dans sa chambre alors vide pour pouvoir se réveiller tranquillement. Elle avait le bras bandé et apparemment intérieurement guéris, mais la douleur était toujours là, faible certes, mais elle y était comme si elle faisait une allergie à ce qui l'avait touché. Elle n'avait pourtant pas l'impression que sa mère avait utilisé du poison ou quelque chose d'autre... C'était étrange et à la fois effrayant... Alors qu'elle ouvrait les yeux, elle la vit, devant elle, sa mère... Elle était certainement là pour l'achevé et se souvenant qu'à son arrivé elle avait une amulette dans la poche elle utilisa ses forces pour faire venir celle-ci jusqu'à elle, malheureusement elle ne pu l'amener que jusqu'au pied du lit juste à côté de Prudence, elle n'allait donc pas pouvoir se protéger, c'était la fin... Si tôt... Pourquoi...

La mère de Pearl lui fit remarquer qu’elle n’avait pas l’air de se sentir bien… C’était le moins qu’on puisse dire en fait, la jeune femme n’allait réellement pas bien et cela n’allait pas aller en s’arrangeant surtout avec sa mère qui venait lui rendre visite… Prue se moqua alors d’elle et commença à la faire léviter au dessus du lit, elle avait mal, mais il fallait qu’elle arrive à bouger l’amulette, mais comment… Alors qu’un sourire machiavélique irradiait sur le visage de la matriarche de la famille, la jeune descendante dit alors :

« Maman… Pourquoi? Maman… »

Il fallait agir mais comment? Elle était faible, très faible, voir même trop et pourtant, tous ses espoirs était réuni en un seul objet, l’amulette. Décidant alors de jouer le tout pour le tout elle regarda au sol le bijou qui se tenait si proche de sa mère sans pour autant la toucher et commença à utiliser sa propre télékinésie. Mais pourquoi ne s’en servait-elle pas pour contrer le pouvoir de sa mère ? Celle-ci allait certainement la tuer dans quelques secondes et pourtant elle préférait faire léviter le petit objet jusqu’à ce qu’il soit au niveau des yeux de sa génitrice. Continuant à utiliser son pouvoir elle le laissa là en suspend comme si elle n’arrivait pas à le faire venir plus haut à son niveau à elle, ou alors peut-être que tout ce qu’elle faisait avait un but…

La mère de la jeune sorcière arrêta de rire lorsque sa fille lui demanda pourquoi en l’appelant maman comme elle avait l’habitude de le faire. Elle pencha la tête sur le côté puis demanda pourquoi il fallait toujours qu’elle pose cette même question, elle était déçue par les actions de sa fille, elle devrait être celle qui lui succède et non celle qui cherche à lui nuire. Elle la traita même d’imbécile… Mais pourquoi… Elle n’avait plus la force de parler, c’était la fin, ici dans cette chambre d’hôpital… Phoebe… Personne n’allait pouvoir l’aider face à la furie de sa propre mère. La brune prit alors l’amulette qui était devant elle et commença à l’analyser. Elle dit alors qu’elle aurait dû s’en douter, elle avait découvert que c’était une amulette d’inversion spirituelle… Pearl pensait que cela aurait pu fonctionner, mais elle avait réellement sous estimer sa mère et elle n’aurait jamais du… Elle avait oublié que l’amulette devait se trouver autour du coup de la personne pour que cela fonctionne, c’était donc bel et bien terminé et en plus elle avait donné une nouvelle arme à sa mère qu’elle pourrait utiliser sur ses tantes, le pouvoir des trois dans le mal, non ce n’était pas possible, qu’avait-elle fait ? Soudain Prue prit le collier au niveau de l’attache, un soupçon d’espoir pour la jeune femme avant que sa mère lui dise qu’elle avait compris qu’elle voulait la faire devenir gentille… Elle voulait qu’elle soit copine, non mère et fille simplement… Mais elle fini en disant qu’elles allaient faire les choses à sa manière à elle ! L’objet vint alors au niveau de la tête de Pearl, son plan se retournait contre elle, mais c’était la solution, valait mieux qu’elle se sacrifie plutôt qu’elle laisse l’amulette à sa mère ! Fermant les yeux elle utilisa son pouvoir pour finir de faire venir le collier à elle puis le ferma.
Tout devint noir dans son esprit, une lumière l’entoura alors écartant le pouvoir de sa propre mère. La lumière était vive puis devint de plus en plus noire, quelque chose d’énorme était en train de se produire et personne à par Pearl ne pouvait le comprendre. Elle était unique et le fait qu’elle passe maléfique était presque aussi équivalent que si le pouvoir des trois passait du côté du mal. Le noir envahit alors la pièce annulant ainsi tous les pouvoirs présents. La porte était donc ouvrable… Le corps de la descendante de Prudence se déposa sur le sol et son bras guérit comme par magie. Lorsqu’elle ouvrit les yeux ceux-ci n’était plus bleu mais d’un noir profond encore plus que ceux de sa mère. Elle pencha la tête d’un côté puis de l’autre se qui fit craquer ses cervicales. Puis elle se releva comme si elle était possédée d’un seul trait. Sa têt penchait vers l’avant elle commença alors à rire… Son rire était complètement démoniaque, cela faisait froid dans le dos. La porte de la chambre s’ouvrit alors et une infirmière demanda ce que faisait la malade hors de son lit. Levant seulement sa main la porte claque et l’infirmière fut collée contre le mur. Pearl dit alors d’une voix sortit d’outre tombe :

« On ne t’as jamais appris à frapper! »

Sa main se referma alors entièrement et l’infirmière suffoqua. Une fois la tête de l’humaine sans vie la jeune femme la laissa retomber sur le sol. Elle soupira alors et releva les yeux vers sa mère un sourire machiavélique sur les lèvres, Prudence avait enfin la relève qu’elle espérait tant.

Se retournant vers sa mère, la nouvelle Pearl la toisa comme si c’était la première fois qu’elle la voyait réellement. C’était étrange comme sensation, elle était libre, complètement et entièrement libre… Prudence lui dit alors qu’elle allait finir par s’épuiser si elle restait à un tel niveau de puissance magique, surtout qu’elle n’avait pas besoin de l’utiliser ainsi pour le moment. Commençant à sourire, la jeune sorcière voulu répondre à sa mère mais elle sentit comme un vide en elle et tomba sur le sol. Cela ne dura que quelques secondes heureusement. Elle ouvrit rapidement les yeux, ceux-ci étaient toujours aussi noir, mais l’aura qui l’entourait n’était plus présente, elle était allé trop loin et trop vite… Elle était puissante certes, mais devait quand même apprendre à utiliser tout ce qu’elle avait toujours eut en elle et qu’elle n’avait jamais osé utiliser. Elle se releva alors tout à fait normalement en continuant de regarder sa mère. Celle-ci ne la quittait pas du regard comme si elle était surprise du résultat ou au contraire rassurée… Elle lui dit alors qu’elle devait se sentir soulagée et même libre… Elle lui expliqua alors que c’était une sensation plus qu’agréable mais inutile… Elle avoua espérer que la jeune sorcière eut perdue sa naïveté et surtout cette si grande sensibilité qui la dégoûté tant… Levant les yeux au ciel, la jeune sorcière ignora complètement les dires de sa mère et se dirigea vers la porte. Elle l’ouvrit puis commença à marcher dans les couloirs de l’hôpital regardant les gens comme si c’était la première fois qu’elle voyait le monde ainsi, ils étaient tous faibles et surtout il ne servait à rien. Pourquoi les sauver, ils n’étaient que des larves !!! Un docteur s’approcha d’elle pour lui demander pourquoi elle sortait de sa chambre. Il eu le malheur de toucher l’épaule de la jeune femme qui d’un revers de la main l’envoya contre le mur en disant :

« NE ME TOUCHER PAS !!! »

Elle lui lança un regard noir, mais ne le tua pas étrangement. Peut-être se souvenait-elle de ce qu’il avait fait pour elle quelques heures plus tôt, ou tout simplement, peut-être qu’elle ne voulait pas risquer d’utiliser trop ses pouvoirs en public afin de ne pas dévoiler la magie au grand jour ce qui pourrait marquer la fin du bien comme du mal… Elle continua alors à avancer sans se soucier de qui pouvait la suivre…

La jeune sorcière nouvellement maléfique continuait d’avancer d’un pas décidé, mais où allait-elle? Elle ne le savait pas, elle se sentait bien, elle se sentait invincible, mais il lui manquait quelque chose. Soudain elle se mit à ressentir comme un vide, quelque chose lui manquait. Se retournant alors dans le couloir elle aperçut sa mère au loin appuyé contre le mur à côté de sa chambre. Voilà ce qu’il lui manquait, elle voulait sa mère à ses côtés, ou plutôt elle voulait la suivre à elle, l’écouter à elle, faisant demi tour elle passa de nouveau devant le docteur qu’elle avait bousculé et lui jeta un regard noir. Arrivé face à celle qui lui avait donné la vie elle s’arrêta, fit une sorte de révérence et contre toute attente demanda :

« Puis-je vous suivre, mère? »

Elle n’avait en effet aucun endroit où aller, elle voulait profiter de cet instant magique et surtout le passer avec celle qui lui avait donné la vie. Le mal avait beau couler dans ses veines elle ne voyait que par elle encore plus que lorsqu’elle était humaine. Elle respirait pour sa mère, vivait pour sa mère et serait capable de tout pour elle… Mais celle-ci ne pensait absolument pas la même chose, elle ne voulait pas de fille, pas d’enfant, elle n’en avait jamais voulu et n’en voudrait jamais… Comment la brunette allait-elle réagir si sa mère lui annonçait cela maintenant qu’elles étaient toutes les deux dans le même camps… Quelque chose me dit qu’elle ne le supporterait certainement pas…

Malgré le fait qu’elle était désormais libre comme l’air, puissante et surtout dénuée de toute peine, la jeune Pearl n’était toujours pas prête de se faire accepter par sa mère. En effet, celle-ci alors que sa fille lui demandait si elle pouvait la suivre rétorqua qu’elle ne comptait pas bouger. Elle était en effet, très bien où elle était et demanda alors à sa fille pourquoi elle devrait aller quelque part. Paraissant très surprise, la brunette demanda alors d’une voix qui en disait long sur son étonnement :

« Je ne comprend pas… Vous n’étiez pas ici pour moi ? »

Une série de question commença alors à affluer dans la tête de la jeune femme. Pourquoi sa mère la rejetait ainsi ? Elle était sa fille après tout et même si elle était maléfique, Pearl l’était aussi maintenant… Que devait-elle bien encore faire pour que sa mère soit contente ? Elle s’était enfin libéré volontairement, avait tué la première personne qui l’avait dérangé, elle aurait bien pu en tuer d’autre, mais elle ne voulait pas non plus déclencher une guerre entre les humains et les êtres magiques, cela ne serait pas marrant vu qu’ils ne tiendraient même pas quelques minutes contre les démons et les sorcières… Soudain sa mère lui demanda si elle était prête à vaincre Constantine pour elle. Alors c’était ça ? Il fallait qu’elle prouve à sa mère qu’elle était maléfique ? Mais est-ce que cela suffirait pour qu’elle la traite enfin comme sa fille ? Bizarrement cette idée était maintenant bien encrée dans la tête de la brunette et elle ne voulait pas en démordre, elle voulait comprendre pourquoi sa mère était ainsi. Soupirant elle dit alors :

« Et après ça ? Aurais-je au moins le droit à votre attention, mère ? »

Elle ne la craignait plus, c’était un tord et au fond d’elle elle le savait, et alors ? Elle n’avait plus rien à perdre à part sa liberté… Maintenant elle voulait une mère, elle avait tout ce qu’elle avait toujours refusé d’avoir, la liberté de mouvement, la puissance, le pouvoir, il ne lui manquait qu’une seule chose, une mère et ça elle ne pourrait avancer sans elle !

Lorsque Pearl demanda à sa mère si elle n’était pas venue ici pour elle, celle-ci commença à rire et à rire comme si elle ne pouvait plus s’arrêter. Elle réussit enfin à se calmer et à dire à sa propre fille qu’il ne fallait pas qu’elle se croit le centre de son univers. La douleur que ressentit la jeune femme n’était pas descriptible. Comme sa mère pouvait-elle lui dire cela ? Dans le futur elles étaient toujours ensemble et l’une ne pouvait pas vivre si l’autre n’était pas en parfaite santé… Mais que ce passait-il ? La jeune brunette voulait avoir la reconnaissance de sa mère, elle voulait que celle-ci la comprenne et la prenne sous son aile comme elle le faisait dans le futur, qu’elles ne fassent plus qu’un. Mais la matriarche de la famille en pensait autrement. Elle dit alors à sa fille que pour avoir son attention il fallait la mériter… Elle ne voyait pas en le meurtre d’une innocente un acte réellement maléfique… Il fallait que la jeune sorcière prouve qu’elle était la digne héritière de la charmed one et après cela peut être que celle-ci pourrait la voir comme une subordonnée… A ces mots Pearl vit noir, ses yeux devinrent une nouvelle fois couleur nuit et une sorte d’aura l’enveloppa alors qu’elle commença à dire :

« Une QUOI ??? »

La belle qui ressemblait en général à un ange n’en pouvait plus, comment sa mère pouvait-elle agir ainsi ? Un monstre, elle n’était plus celle qu’elle avait connue, même dans le mal cette réalité était vrai et faisait mal… Comment un être aussi libre pouvait encore subir les foudres des sentiments… Son côté humain, elle ne pourrait jamais être totalement libre… Sa main monta à son coup et emprisonna l’amulette dans celle-ci. Regardant sa mère elle lui dit alors :

« Tu n’es que l’ombre de qui tu es… Tu me déçois grandement. Le mal ? Tu n’y connais rien, être de lumière déchu, le bien coule encore dans tes veines, trop pour que tu comprennes ce qu’est réellement le mal. Adieux Prudence. »

A ces mots elle arracha l’amulette autour de son coup et tout disparut. Ses yeux étaient de nouveau bleu, elle n’avait plus aucune aura, elle se trouvait dans un coin de l’hôpital, il n’y avait plus personne, comme si les gens avaient eu peur de cette scène entre une mère et sa fille… Levant les yeux elle se souvint alors du meurtre qu’elle venait de commettre sur cette pauvre infirmière. C’était sa faute, tout était la faute de sa mère… Serrant les dents elle se concentra et une lumière vive l’entoura jusqu’à la faire disparaître. Plus elle l’utilisait plus elle le maîtrisait, son nouveau pouvoir d’éclipse lumière… Maintenant elle était à l’abri, mais jamais elle ne pourra efface ce qu’elle venait de commettre…